Dans un entretien accordé à L’Argus, la directrice générale de DS Automobiles Béatrice Foucher livre son regard sur les cinq premières années de la marque de haut de gamme du Groupe PSA et évoque le plan de relance de la marque en Chine. « Nous avons enregistré une croissance de 17 % en 2019, en commercialisant plus de 62 000 voitures dans le monde. En France, le bilan est même excellent. DS7 Crossback et DS3 Crossback occupent les deux premières places du segment premium au premier trimestre 2020. C’est un résultat assez extraordinaire. Si quelqu’un avait affirmé ça il y a cinq ans, alors que la marque n’existait pas, beaucoup de monde aurait rigolé », déclare-t-elle.
Sur le premier trimestre de 2020, « nos livraisons affichent une progression de 20 % par rapport à l’an passé. La marque continue de croître grâce au lancement des gammes E-Tense sur DS3 Crossback et DS7 Crossback, qui représentent un mix assez important, de l’ordre de 25 % à 30 %, selon les mois et les modèles. Ces déclinaisons nous ont permis de faire de la conquête », ajoute-t-elle.
Par ailleurs, Mme Foucher souligne que DS est arrivé en Chine dans une période où la croissance du marché commençait à ralentir. « Au même moment, les constructeurs nationaux amorçaient leur montée en compétence. Ces mutations réclamaient davantage de moyens pour pouvoir rivaliser avec des acteurs déjà installés. Il faut avoir l’humilité de considérer que le marché est devenu beaucoup plus compliqué. Mais je n’en reste pas moins persuadée que DS a réellement sa place en Chine, non pas en vendant 200 000 voitures, mais davantage en répondant aux attentes de clients bien ciblés », explique la dirigeante. En Chine, la gamme DS s’articule aujourd’hui autour du DS7. « Nous allons retravailler notre axe de communication et notre plan marketing. La DS9 sera lancée en fin d’année. Cette grande berline raconte une histoire esthétique, celle du luxe à la française, mais aussi technologique, puisqu’elle sera animée par un moteur hybride rechargeable développant jusqu’à 360 ch. Plusieurs autres modèles de la gamme DS arriveront, avec cette ambition de raconter son histoire, de réaffirmer la valeur de la marque », annonce-t-elle. « Nous avons annoncé que la berline sera ensuite commercialisée dans d’autres pays, dont l’Europe, depuis l’usine chinoise », précise encore Mme Foucher.
« Nous allons poursuivre notre développement sur certains marchés, Turquie et Israël, sur lesquels nous avons commencé à travailler. La marque n’est pas implantée au Brésil, où le potentiel de clients est assez important. Il s’agit d’un marché qui requiert des adaptations au niveau des motorisations. Nous ne sommes pas présents non plus en Inde. Notre marge de croissance et d’expansion internationale est donc importante. Mais l’enjeu n’est pas d’être boulimique. Une marque comme DS se doit avant tout d’avoir un ancrage extrêmement qualitatif. Par ailleurs, je continue de pousser la performance de DS en Europe, où il y a encore du potentiel, avec l’arrivée des deux nouvelles versions électrifiées. Au final, la part des ventes entre l’Europe et l’international sera juste le fruit de notre travail et de notre crédibilité », explique enfin Béatrice Foucher.
Source : LARGUS.FR (14/5/20)Par Alexandra Frutos