Aston Martin a annoncé pour l’année 2019 une perte nette de 113,2 millions de livres (133 millions d’euros), multipliée par près de deux, et un chiffre d’affaires de 997,3 millions de livres (1,17 milliard d’euros), en recul de 9 %. Ses ventes de voitures ont également baissé de 9 %, à 5 862 unités.
« 2019 a été une période extrêmement difficile » pour le constructeur, a reconnu son directeur général, Andy Palmer, qui avait déjà prévenu que l’entreprise ne pourrait pas tenir ses objectifs financiers.
Le constructeur de voitures de luxe, dont le directeur financier Mark Wilson va quitter son poste prochainement, traverse une mauvaise passe depuis plusieurs trimestres, avec une chute de son activité qu’il n’arrive pas à enrayer, associée à une baisse du prix de vente moyen de ses bolides. Il espère toutefois se relancer grâce au plan de sauvetage conclu en janvier avec le milliardaire canadien de la F1, Lawrence Stroll.
M. Palmer veut jouer encore davantage sur la carte du luxe et la rareté en limitant la production pour augmenter les prix et en réduisant les stocks chez les concessionnaires. Le constructeur mise parallèlement beaucoup sur le DBX, qui le fera entrer sur le marché des tout-terrain de loisir, mais il a décidé de repousser ses investissements dans les véhicules électriques, ce qui a déjà occasionné un manque à gagner de 39 millions de livres.
Par ailleurs, Aston Martin a fait état de quelques perturbations dans sa chaîne d’approvisionnement de pièces détachées en provenance de Chine, mais il a assuré que cela n’avait pas d’impact sur sa production et qu’il disposait de suffisamment de composants jusqu’à fin mars.
Le constructeur pense toutefois que l’épidémie de coronavirus pourrait peser sur la demande en Chine, son marché qui croît le plus vite et a représenté 9 % de ses ventes en volume l’an dernier.
Source : AFP (28/2/20)Par Frédérique Payneau