Air Liquide a conclu un protocole d’accord avec le groupe minier et chimique chinois Yankuang, dans l’objectif de développer en Chine la filière hydrogène-énergie. L’accord, signé la semaine dernière, a pour objectif de promouvoir conjointement cette source d’énergie utilisée notamment dans l’automobile, a indiqué le groupe français de gaz industriels dans un communiqué transmis à l’AFP.
Les deux groupes envisagent ainsi de développer dans la province du Shandong (est) l’infrastructure requise pour soutenir le déploiement de véhicules fonctionnant avec des piles à combustible. Ces dernières ne libèrent ni CO2, ni particule, mais uniquement de la vapeur d’eau.
Utilisé depuis longtemps dans l’industrie, l’hydrogène suscite un nouvel intérêt ces dernières années dans un contexte de transition écologique et de réchauffement climatique. Air Liquide est l’un des principaux producteurs mondiaux de cette molécule, aujourd’hui à 95 % issue des hydrocarbures (qui contiennent des atomes d’hydrogène).
Quelque 962 000 tonnes d’hydrogène par an peuvent être produites dans le Shandong en y recyclant des gaz polluants, selon l’agence Chine nouvelle, qui cite les autorités locales. Cela suffirait à alimenter chaque année environ 115 000 autobus fonctionnant avec des piles à combustible.
Air Liquide indique gérer près de 90 usines et employer plus de 4 000 personnes en Chine. L’entreprise est active dans les gaz industriels et médicaux. Yankuang est quant à elle une grande entreprise d’Etat spécialisée dans la production et la vente de charbon, les produits chimiques et les investissements financiers.
Source : AFP (9/1/19)Par Alexandra Frutos