Après avoir testé 150 modèles supposés afficher des émissions de CO2 erronées, Volkswagen a annoncé que seuls quelque 36 000 véhicules sont finalement concernés par la fraude aux émissions de CO2, et non 800 000 unités, comme estimé initialement.
« Après des contrôles internes et mesures complètes, il est dorénavant établi que sur presque tous les modèles, les émissions effectives de CO2 correspondent aux valeurs indiquées [dans les spécifications techniques]. Le soupçon de manipulation illégale des données sur la consommation ne s’est pas vérifié », a précisé Volkswagen dans un communiqué.
Quelques variantes des modèles Polo, Scirocco, Jetta, Golf et Passat sont concernées.
Les tests ont été réalisés en association avec le Ministère allemand des Transports et le KBA (Office Fédéral des Transports). Néanmoins, les autorités allemandes n’ont pas encore confirmé ce nombre nettement revu à la baisse.
Le KBA veut ainsi réaliser des tests supplémentaires sur les véhicules du groupe de Wolfburg afin de confirmer les émissions réelles de ses modèles.
Volkswagen n’a pas encore donné de détails sur les irrégularités observées sur les 36 000 véhicules finalement concernés. L’écart de consommation se situerait entre 0,1 et 0,2 l de carburant aux 100 km, soit 3 à 6 grammes de CO2 de plus par km.
De ce fait, les charges – estimées à 2 milliards d’euros – pour assumer les conséquences financières et fiscales de ces manipulations (notamment en vue de rembourser les Etats pour des bonus accordés selon les émissions de CO2) devraient être considérablement réduites.
« L’impact négatif de 2 milliards d’euros provisionnés sur les bénéfices, qui était prévu initialement, n’a pas été confirmé », a déclaré le groupe VW. (AFP, AUTOMOTIVE NEWS EUROPE, AUTOMOBILWOCHE, HANDELSBLATT, SPIEGEL, SÜDDEUTSCHE ZEITUNG 9/12/15, ECHOS, FIGARO, INTERNATIONAL NEW YORK TIMES 10/12/15)