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Allemagne

Affaire VW : le scandale des moteurs truqués remonterait à 2005

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Le scandale des moteurs truqués qui affecte actuellement Volkswagen remonterait à 2005, selon Hans Dieter Pötsch, nouveau président du conseil de surveillance du groupe allemand.

A cette date, Volkswagen avait lancé une grande offensive dans le diesel pour le marché américain.

M. Pötsch s’est exprimé aux côtés du président Matthias Müller, lors d’une conférence qui visait à livrer des éclaircissements sur cette affaire. M. Müller a notamment souligné que « la situation a beau être sérieuse, elle ne mettra pas l’entreprise à terre ».

M. Müller a concédé que le groupe était « dans une situation pas dramatique mais tendue ».

Les manipulations des émissions de NOx de véhicules diesel du groupe Volkswagen via un logiciel fraudeur concernent un total de 11 millions de véhicules. Elles ont été découvertes en premier lieu aux Etats-Unis (où 480 000 véhicules environ sont affectés). Selon M. Pötsch, ces manipulations ne résultent pas « d’une erreur isolée, mais d’un enchaînements d’erreurs qui n’a à aucun moment été brisé ».

En outre, depuis la révélation de ces manipulations des émissions de NOx de modèles diesel en septembre, l’affaire s’est développée, avec d’autres moteurs également affectés (des moteurs de 3,0 l, équipant des modèles haut de gamme de Volkswagen, Porsche et Audi), et aussi avec des manipulations des niveaux d’émissions de CO2 (ce volet étant finalement nettement moins important qu’initialement estimé ; voir la revue de presse du 10/12/15).

En réponse à ce scandale, Volkswagen a ouvert des enquêtes en interne, qui mobilisent 450 experts et dont les conclusions seront présentées le 21 avril 2016. En attendant, « je vous donne ma parole que Volkswagen ne se reposera pas tant que nous n’aurons pas entièrement résolu le problème », a affirmé M. Müller.

A l’heure actuelle, ces enquêtes ne révèlent « aucun indice d’une implication de membres du directoire ou du conseil de surveillance », a précisé M. Pötsch. 87 salariés du groupe ont été interrogés dans le cadres de ces enquêtes internes.

Le groupe de Wolfsburg a réaffirmé qu’un nombre limité de salariés était responsable de ces manipulations.

Volkswagen n’a pour l’instant suspendu qu’une poignée de salariés (7 ingénieurs et 2 cadres) et a obtenu la démission de son ancien président Martin Winterkorn. En effet, M. Pötsch a souligné qu’il n’était « pas encore certain que ceux qui ont agi depuis 2005 jusqu’à maintenant étaient totalement conscients des risques qu’ils prenaient ni des dommages qu’ils pouvaient créer pour l’entreprise », ce qui expliquerait l’absence de donneurs d’alerte.

Reste aujourd’hui à déterminer l’impact financier de ce scandale, qui a déjà causé la première perte nette du groupe depuis 15 ans au troisième trimestre (en raison des sommes provisionnées pour financer le coût du scandale ; voir la revue de presse 28/10/15). La facture des rappels, les amendes et pénalités liées à l’affaire et la baisse des commandes vont également peser sur les finances du groupe.

En outre, à l’occasion de cette conférence, première grande rencontre avec la presse depuis la révélation du scandale, M. Müller a réaffirmé la nécessité d’opter pour une culture de management ouverte et décentralisée. « Une culture d’entreprise a toléré des mauvais comportements », a regretté M. Pötsch, également avocat d’une remise en cause de la gestion de l’entreprise.

« Cette crise doit être utilisée comme un catalyseur pour apporter à Volkswagen les changements dont l’entreprise a besoin », a ajouté M. Müller, qui a également indiqué que les managers et ingénieurs ne devaient plus être des « beni-oui-oui » (Yes-Men) prêts à accepter des objectifs irréalisables, au risque de violer certaines règles.

Ainsi, les logiciels trompeurs auraient initialement été installés sur des véhicules diesel du groupe après l’entrée en vigueur de normes sur les émissions de NOx qui auraient été « impossibles » à satisfaire, dans les délais fixés et avec le budget accordé. En 2005, les normes d’émissions de NOx étaient beaucoup plus strictes aux Etats-Unis qu’en Europe. (AFP, AUTOMOTIVE NEWS, AUTOMOTIVE NEWS EUROPE, AUTOMOBILWOCHE, FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, HANDELSBLATT, SÜDDEUTSCHE ZEITUNG, ZEIT 10/12/15, ECHOS, FIGARO, PARISIEN 11/12/15

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