L’organisation non-gouvernementale ICCT (International Council of Clean Transportation), qui a fait éclater le scandale des moteurs truqués, dément avoir été initialement informée de la tricherie par des fonctionnaires européens.
« ICCT n’a jamais été informée par quiconque d’une possible tricherie sur des tests d’émissions et nous n’avons jamais conçu ou mené la moindre recherche pour trouver des logiciels truqueurs ou des preuves d’une tricherie », a déclaré un porte-parole de l’ONG.
Le journal allemand WIRTSCHAFTSWOCHE avait laissé entendre que l’ICCT avait été informée par des fonctionnaires européens qui se disaient « frustrés de l’inaction de la Commission Européenne ». Le journal se serait appuyé sur des déclarations de Mary Nichols, la présidente de l’agence californienne de protection de l’environnement (Carb). La Carb a cependant indiqué que ces déclarations étaient inexactes.
Selon l’ICCT il semble y avoir une confusion entre le niveau élevé de NOx émis par les véhicules diesel du groupe Volkswagen (connu par la Commission européenne depuis 2011) et la présence de logiciels truqueurs.
En effet, une lettre adressée en 2011 à Antonio Tajani, alors Commissaire à l’Industrie, soulignait uniquement que la pression des pneus avait pu être modifiée pour passer les tests antipollution mais ne mentionnait pas de logiciel de trucage.
Suite au développement du scandale Volkswagen et cette supposée implication de fonctionnaires européens, les élus Verts du Parlement européen militent pour la création d’une commission d’enquête au sein de l’Hémicycle. (AFP 13/11/15, MONDE 15/11/15)