Les retombées du scandale qui touche actuellement Volkswagen inquiètent en Italie, où le patronat craint pour les fournisseurs et où la Banque d’Italie y voit un nouveau « facteur d’incertitude » pour l’économie européenne.
Le président du mouvement patronal Confindustria, Giorgio Squinzi, s’est déclaré vendredi « préoccupé » à ce sujet et prévoit d’en référer mercredi lors d’une audition au Parlement italien devant les commissions en charge de l’industrie, de l’environnement et des transports. « Il est certain que le problème Volkswagen va avoir un impact sur le système manufacturier italien étant donné que nous avons beaucoup d’entreprises qui sont des fournisseurs, tant de Volkswagen lui-même que de l’industrie automobile allemande en général », a-t-il indiqué. « Le président du BDI (Fédération des industries allemandes), Ulrich Grillo, m’a paru relativement optimiste sur le fait que Volkswagen ait les capacités internes de surmonter cette situation qui est, quoiqu’il arrive, un épisode isolé », a-t-il toutefois ajouté.
La Banque d’Italie, de son côté, a souligné que l’affaire Volkswagen constituait « un nouvel élément d’incertitude pour les économies européennes », aux répercussions « encore difficiles à évaluer ». Les retombées « dépendront de l’éventuel impact sur le secteur automobile et de ceux qui en dépendent, des secteurs qui ont contribué de manière notable à la reprise cyclique dans la zone euro », souligne la banque centrale.
En 2014, Volkswagen a acquis pour 1,5 milliard d’euros de composants produits par des entreprises italiennes (soit 7,7 % des exportations de la filière), précise encore la Banque d’Italie, se référant à des chiffres de la fédération nationale de ce secteur (ANFIA). (AFP 16/10/15)