Alors que la date de l’entrée en vigueur du nouvel accord commercial conclu entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada approche, le gouvernement mexicain a demandé hier aux Etats-Unis et au Canada d’accorder un délai à son secteur automobile pour qu’il adapte ses chaînes d’approvisionnement.
« Nous sommes pleinement conscients des difficultés auxquelles l’industrie est confrontée et souhaitons avoir une période de transition en particulier pour le secteur automobile comme cela a été demandé », a déclaré le vice-ministre de l’Economie mexicain Luz Maria de la Mora.
L’association de l’industrie automobile mexicaine (AMIA) avait indiqué lundi qu’une période de 90 jours ne serait pas suffisante pour permettre au secteur d’adapter ses chaînes d’approvisionnement pour satisfaire aux nouvelles règles d’origine prévues dans le nouvel accord nord-américain (remplaçant l’Aléna) qui pourrait entrer en vigueur le 1er juillet. L’organisation avait demandé aux autorités de reporter à janvier 2021 l’entrée en vigueur des règles sectorielles prévues dans le nouvel accord.
« Nous avons évoqué cette question à maintes reprises. Cependant, il ne s’agit pas hélas d’une décision mexicaine, mais d’une décision trilatérale. Et nous sommes toujours en pourparlers avec nos homologues pour voir s’ils pourraient faire preuve de flexibilité », a déclaré M. de la Mora.
Le mois dernier, des groupes représentant les constructeurs et les fournisseurs aux Etats-Unis s’étaient dit favorables à un report de la date d’entrée en vigueur du nouvel accord nord-américain de façon à avoir plus de temps pour se préparer aux changements prévus. L’exigence de contenu nord-américain, qui était de 62,5 % dans l’Aléna, va passer à 75 %, et 40 % à 45 % du contenu des véhicules devra être fabriqué par des ouvriers bien rémunérés.
Source : AUTOMOTIVE NEWS Par Frédérique Payneau