90 jours ne seront pas suffisants pour que les constructeurs et les équipementiers adaptent leurs chaînes d’approvisionnement afin de satisfaire aux exigences en matière de contenu local du nouvel accord commercial Etats-Unis/Mexique/Canada d’ici au 1er juillet – date à laquelle le nouveau traité pourrait entrer en vigueur -, a estimé l’association de l’industrie automobile mexicaine (AMIA).
L’organisation a demandé aux autorités de reporter l’entrée en vigueur de la réglementation sectorielle à janvier 2021. Elle a fait valoir que les règles en matière de contenu local manquaient toujours de clarté et que le crise du coronavirus augmentait les difficultés.
Le Canada et le Mexique ont fait savoir récemment qu’ils avaient achevé leurs processus juridiques internes pour que le nouvel accord commercial entre en vigueur, ce qui n’est pas encore le cas des Etats-Unis.
Le ministre mexicain de l’Economie a informé l’industrie automobile que le traité prévoit un régime de transition qui permettrait à certaines entreprises d’avoir plus de temps pour se mettre en conformité, mais les dérogations devraient être demandées individuellement, a indiqué un responsable de l’AMIA.
Selon l’institut INEGI, la production de véhicules au Mexique a chuté de près 25 % sur le seul mois de mars et les exportations ont reculé de 12 %. Depuis la mi-mars, plusieurs constructeurs ont été contraints de suspendre leurs activités en raison de l’épidémie de coronavirus. L’AMIA n’a pas communiqué de prévisions concernant la production cette année.
L’association mexicaine des distributeurs d’automobiles (AMDA) a pour sa part indiqué le 6 avril qu’elle tablait sur une baisse d’au moins 26 % des ventes de véhicules légers neufs fabriqués dans le pays sur l’ensemble de l’année, celles-ci devant s’établir à quelque 982 000 unités, soit le niveau de la crise financière de 2009.
Source : AUTOMOTIVE NEWS (6/4/20)Par Frédérique Payneau