
Maxime Picat, directeur Europe de Stellantis, détaille dans un entretien accordé à Challenges les quatre futures plateformes électrifiées du groupe, qui seront déployées à partir de fin 2023. Il craint le renchérissement des voitures, ainsi que les risques que les automobilistes se rabattent sur des voitures d’occasion. Et une volte-face de Bruxelles n’est pas à exclure sur l’électrique, car les études d’impact écologique de cette technologie n’ont pas été menées de façon approfondie.
« Nous réaliserons 40 % de nos ventes européennes avec des électriques et hybrides rechargeables en 2025, 70 % en 2030 », pronostique M. Picat. La première des plateformes nouvelles du groupe verra le jour « fin 2023-début 2024 ». Dérivée de l’actuelle « EMP2 » des Peugeot 308 et 3008, elle s’appellera « Stella Medium » et sera réservée aux modèles compacts.
Pour les petits modèles, il y aura la « Stella Small », issue de l’actuelle « CMP ». Celle-ci devrait arriver vers 2024. « D’abord en électrique, puis en thermique », précise Maxime Picat.
Est aussi prévue la « Stella Large » pour véhicules de catégorie supérieure des deux côtés de l’Atlantique, avec des éléments repris de l’actuelle plateforme « Giorgio » des Alfa Romeo.
Enfin, la « Stella Frame » pour les gros pick-ups américains reprendra en partie les châssis échelle des Ram actuels. Là, aussi l’électrique sera à la base de l’offre.
Maxime Picat ne croit pas beaucoup dans l’avenir des hybrides non rechargeables, pourtant moins chers, à long terme. « Ce sera une étape intermédiaire pour les moteurs thermiques, autour de 2025 ». Mais, ensuite « le régulateur (Bruxelles) veut la fin du thermique, donc il n’y aura plus d’hybrides simples ni rechargeables à terme », regrette le dirigeant.