
Le groupe Renault a annoncé le 11 mars qu’il allait céder ses parts dans Daimler, qui représentaient 1,54 % du capital du constructeur allemand, soit près d’1,2 milliard d’euros au cours du jour. « Le produit de cette cession permettra au groupe Renault d’accélérer le désendettement financier de son activité Automobile », qui était dans le rouge à hauteur de 3,6 milliards d’euros net fin 2020, souligne le groupe français dans un communiqué.
Les deux contreparties du partenariat établi en 2010 restent d’actualité : Daimler conserve 3,1 % du capital de Renault et de Nissan, tandis que Nissan, partenaire de Renault dans l’Alliance, conserve 1,54 % de Daimler.
Renault vendra ses parts « dans le cadre d’un placement auprès d’investisseurs qualifiés ». Le groupe précise par ailleurs que « le partenariat industriel entre le groupe Renault et Daimler est inchangé et n’est pas impacté par cette opération financière ».
« La coopération se poursuit », a également expliqué un porte-parole du constructeur allemand à l’AFP. Daimler était « informé autant que possible de la transaction », qui est « une décision de Renault », a-t-il ajouté.
Daimler a lancé plusieurs collaborations avec l’Alliance Renault-Nissan pendant les années 2010. Plusieurs ont échoué, comme le pick-up de Renault (Alaskan) et Mercedes (Classe X) basé sur un Nissan Navarra. Mais des moteurs Renault ou conçus en commun équipent les Classe A et Classe B, et la Renault Twingo de 3ème et dernière génération partage également de nombreux éléments avec les Smart produites par Daimler. La firme au losange assemble également à Maubeuge (Nord) le petit utilitaire Citan de Mercedes, sur base de Renault Kangoo.