
La pandémie a accéléré l’adoption de la voiture électrique, constatent trois responsables européens, qui appellent l’UE dans une tribune commune à mettre le turbo dans les batteries pour pouvoir « alimenter au moins sept millions de voitures électriques » d’ici à 2025.
« Lorsque nous avons lancé l’Alliance européenne des batteries il y a trois ans, l’industrie des batteries basée dans l’UE était loin d’être en mesure de s’affirmer dans la concurrence mondiale », écrivent Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie, Peter Altmaier, son homologue allemand, et Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, dans une tribune parue vendredi dans les Echos et le Handelsblatt.
« Nous avons fait des progrès incroyables depuis lors. D’ici à 2025, l’Europe devrait être en mesure de produire suffisamment de cellules de batterie chaque année pour alimenter au moins sept millions de voitures électriques », écrivent les auteurs. En 2020, « le nombre de véhicules électriques sur nos routes a doublé pour atteindre plus de deux millions », si bien que « l’objectif de l’UE de créer un point de recharge public pour dix voitures électriques se rapproche ». « Mais étant donné que bon nombre des 220 000 points de recharge sont concentrés dans quelques zones, nous devons encore accélérer l’expansion à travers l’UE », plaident-ils.
Pour ces responsables, l’Europe doit accélérer dans quatre domaines : la réglementation, la sécurisation de son approvisionnement en matières premières, le recyclage et la formation.
Baptisé « Innovation européenne dans les batteries », le projet européen, dans lequel la Commission a annoncé investir 2,9 milliards fin janvier, regroupe 42 entreprises, dont les constructeurs BMW, Fiat et Tesla (qui s’est implanté près de Berlin), le chimiste français Arkema, et le spécialiste suédois des piles Northvolt. Les aides publiques devraient débloquer environ 9 milliards d’euros d’investissements privés, selon la Commission.
AFP (12/3/21)