Interrogé lors du « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI », le président du Groupe PSA Carlos Tavares n’a pas nié les difficultés et les incertitudes auxquelles est confronté le secteur automobile, mais il a mis en avant les forces du futur groupe. M. Tavares, qui estime que l’un des défis majeurs du secteur tient à la voiture électrique et à la baisse des émissions polluantes, a regretté le « manque de profondeur de champs » des décideurs. « Il y a une superficialité dans le raisonnement. Il faut pouvoir se poser la question des conséquences des décisions prises sur l’emploi. Sur les recettes fiscales. Sur le mode de production d’énergie », a-t-il souligné. Le dirigeant a toutefois estimé qu’il était possible de « construire une société décarbonée heureuse ». Jugeant « incitatif et punitif » le malus automobile renforcé à partir du 1er mars, Carlos Tavares a déploré que la vision de la voiture ne passe que par des contraintes, rappelant que « le mouvement des Gilets jaunes [avait] débuté sur une entrave à la liberté de mouvement », une taxation supplémentaire du diesel. « Vous avez besoin de la bonne volonté des citoyens pour aller dans la bonne direction », a-t-il déclaré.