
Le directeur général de Renault Luca de Meo explique qu’il donne désormais la priorité à la qualité des ventes, et non à leur quantité. « Renault était organisé pour une course aux volumes, avec une capacité de production qui visait plus de 5 millions de véhicules par an. Désormais, le modèle de développement de Renault passe par la recherche de la valeur. Avec le soutien du conseil d’administration et de Jean-Dominique Senard, nous sommes donc en train de restructurer le groupe Renault pour générer du cash et de la marge. Renault est aujourd’hui le groupe automobile le plus sous-évalué. Je veux faire monter sa valorisation en convainquant les investisseurs avec de nouveaux projets autour de la technologie des nouvelles mobilités, de la gestion de l’énergie, comme cette entreprise que nous allons créer avec l’américain Plug Power dans l’hydrogène », déclare-t-il.
« Chez Renault, nous sommes convaincus que le monde automobile est en train de changer, que de nouvelles chaînes de valeur sont en train de se créer. L’objectif est de revenir tout en haut de la chaîne de valeur, et particulièrement pour nos activités en France », explique le dirigeant.
« La période que vit l’automobile, c’est un peu comme le passage des téléphones à cadran aux smartphones. Les gens passent du temps dans des voitures connectées à Internet, ils produisent des informations… Cela crée beaucoup de valeur. Ce qui intéresse les géants de la tech, ce n’est pas la voiture, mais tout ce qu’il y a autour : l’énergie, l’assurance, les données, le divertissement… Ils réduisent le véhicule à une simple commodité. C’est pour échapper à cela que Renault investit dans la technologie », ajoute-t-il.