
Les députés ont donné un premier feu vert le 11 mars en commission à l’interdiction de la publicité pour les seules énergies fossiles.
Attendu dans l’hémicycle fin mars, le projet de loi climat prévoit dans son article 4 l’interdiction de la publicité pour les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) et, dans l’article 5, des règles de « bonne conduite » pour les annonceurs des autres secteurs, sous le contrôle du CSA, gendarme de l’audiovisuel.
A droite, les élus LR comme Michel Vialay combattent ces articles, les trouvant « imprécis ». Ils redoutent « une atteinte disproportionnée au droit de la publicité pour les entreprises » ou une menace pour les « recettes publicitaires des médias », notamment « la télévision publique ».
Dans la majorité, la corapporteure LREM Aurore Bergé revendique une interdiction « ciblée » et des mesures « justes et proportionnées ». Elle a d’ailleurs défendu un amendement voté mercredi soir pour préciser que les interdictions visent les publicités « en faveur de la vente d’énergies fossiles et non celles en faveur des produits utilisant ces énergies ». « Pas question demain d’interdire les publicités en faveur du secteur automobile », avait-elle souligné plus tôt. « D’ailleurs, les publicités elles-mêmes changent » avec plus de publicité pour les véhicules propres, une « tendance forte », a-t-elle argué. « Le gouvernement est conscient de l’importance de la publicité pour les annonceurs ou le financement de la presse et des médias », a aussi insisté la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili. « Mais la « publicité reflète et influence nos modes de consommation. Elle doit contribuer à les rendre plus vertueux », a-t-elle ajouté.