
La ministre déléguée à l’industrie Agnès Pannier-Runacher a insisté le 14 janvier sur la vigilance de l’Etat quant à la pérennité des emplois du site Smart d’Hambach, racheté en décembre par Ineos, au cours d’une cérémonie symbolique de passation du site entre les deux industriels. « Le gouvernement sera vigilant pour que les engagements qui ont été pris permettent la pérennité des emplois industriels », a-t-elle déclaré, entourée des dirigeants des deux groupes.
L’ensemble des emplois chez Daimler (propriétaire de Smart) et certains partenaires, soit 1 300 personnes, doivent être transférés chez Ineos. Selon la ministre, 90 millions d’euros ont été provisionnés au cas où les volumes de production « ne seraient pas au rendez-vous », en raison du contexte économique dégradé induit par la crise sanitaire. « En accord avec Daimler et Ineos, un comité de suivi sera mis en place et rassemblera l’ensemble des parties prenantes pour faire le point sur l’activité qui reste confiée par Daimler sur le site, ainsi que la montée en charge des projets du Grenadier » d’Ineos, a-t-elle ajouté.
Ce comité se réunira une première fois au premier semestre de cette année, puis deux fois par an jusqu’en 2024, année jusqu’à laquelle Daimler s’est engagé à poursuivre l’achat des Smart électriques produites sur le site, ainsi que des faces avant du nouveau véhicule de loisir électrique Mercedes, afin de maintenir un certain niveau d’activité.
« Mercedes-Benz restera un partenaire important et contribuera aux succès futurs du site d’Hambach », a assuré Jorg Burzer, membre du directoire de Mercedes-Benz, au sein du groupe Daimler.
Les dirigeants d’Ineos ont quant à eux affirmé leur ambition de transformer l’usine dans les prochains mois afin de rendre possible la production du premier véhicule du groupe, le 4×4 Grenadier aux dimensions autrement plus imposantes que la Smart, avec pour objectif une commercialisation dès 2022, et une production annuelle de 30 000 à 35 000 unités.