
Les prix et les délais de livraisons d’acier restent extrêmement tendus dans l’Hexagone. En cause, le redémarrage complexe des aciéries arrêtées pendant la crise sanitaire, mais aussi la concurrence des marchés américain et asiatique, qui font grimper les prix des matières premières et de certains produits semi-finis.
Face aux pénuries, les utilisateurs d’acier réclament l’abandon des quotas d’importation instaurés par la Communauté européenne en 2018, pour éviter que l’acier chinois taxé aux Etats-Unis ne se détourne massivement sur l’Europe : ces quotas expirent en juillet 2021, et Bruxelles doit se prononcer sur leur prolongation. Les aciéristes s’y opposent. « Ce serait se tirer une balle dans le pied, en ouvrant l’Europe à des productions moins respectueuses de l’environnement », explique Bruno Jacquemin, délégué général de l’organisation professionnelle A3M (Alliance Minerais, Minéraux et Métaux).