
Les Etats-Unis ont invoqué l’accord commercial conclu avec le Mexique et le Canada (AEUMC) pour demander au Mexique de déterminer si les droits syndicaux d’employés d’une usine de General Motors ont été bafoués, a indiqué mercredi la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai. C’est la première fois qu’un mécanisme spécifique sur le droit syndical prévu dans le cadre de l’AEUMC (qui a remplacé l’accord de libre-échange nord-américain – Aléna – en juillet 2020) est utilisé, précise un communiqué des services de Mme Tai.
L’administration américaine a lancé cette procédure après avoir reçu des informations « semblant refléter de sérieuses violations des droits des travailleurs à Silao, dans l’Etat de Guanajuato, en lien avec un vote récent organisé par le syndicat existant pour approuver un accord collectif », détaille le document. Le gouvernement mexicain est déjà intervenu pour suspendre le vote après avoir constaté des irrégularités. Le Mexique devra maintenant déterminer s’il y a un déni de droit syndical dans l’usine de GM et, le cas échéant, tenter de résoudre les problèmes constatés. Si Washington et Mexico sont en désaccord sur la réponse apportée, les Etats-Unis pourront demander qu’un panel soit constitué pour examiner la question.
General Motors a assuré pour sa part vouloir coopérer avec les autorités. « Nous ne pensons pas que GM ait été impliqué dans les violations alléguées et avons retenu les services d’une société tierce pour effectuer un examen indépendant et approfondi », a indiqué le constructeur.
AFP (12/5/21)