Un groupe d’experts, associé à l’Automobile Club Association et le MAP, observatoire des experts de la mobilité, est à l’initiative d’une consultation baptisée « en route vers le code de la route des robots ». Une thématique en particulier a révélé des données intéressantes : celle des données du véhicule. Il apparaît que les automobilistes souhaitent rester très prudents sur l’utilisation qui est fait des données en provenance de leur véhicule. Le transfert automatique des données du véhicule imposé par le constructeur ne convainc en effet que 18,6 % des personnes interrogées, qui expriment ainsi très clairement leur volonté d’avoir le choix et de garder le contrôle. Quasiment une majorité, soit 48,7 % des sondés, souhaitent que l’usager puisse décider de la transmission ou non des données.
Les consommateurs acceptent quasiment à l’unanimité que le véhicule collecte et transmette les informations concernant essentiellement les anomalies ou dysfonctionnements sur une pièce ou encore le risque de mise en danger de l’usager ou d’autrui, soit respectivement 94,3 % et 94,8 %. En revanche, la géolocalisation reste une information sensible, dont la collecte et la transmission sont rejetées par une majorité, soit 57,5 %. La transmission du kilométrage, du temps d’utilisation ou encore de la batterie est moins sujette à caution pour 76 % des répondants.
Les personnes interrogées disent oui à l’envoi des données au propriétaire du véhicule (97,4 %) ou à l’entreprise – dans le cas d’un véhicule de société – (83,1 %), mais sont en revanche plus mitigés lorsqu’est évoquée une transmission au constructeur (68,3 %) ou au réparateur (63,7 %). D’autres professionnels sont encore moins bien lotis : c’est le cas des assureurs, puisque plus de 70 % des répondants refusent la transmission des données de leur véhicule à cette profession, mais aussi aux centres de contrôle technique (58 %). En cas de risque imminent, les sondés refusent à 81,2 % que le message d’alerte soit diffusé aux assureurs, près de 62 % au réparateur et même, à 55,4 %, aux forces de l’ordre. En revanche, les sondés affirment, pour 70 % d’entre eux, être favorables à la transmission aux autres véhicules, et 69,5 % aux gestionnaires de la voirie.