
Les ventes de voitures aux Etats-Unis ont fortement pâti en 2020 de la pandémie de coronavirus, qui a entraîné la fermeture temporaire des usines et de nombreux concessionnaires au printemps, mais elles ont amorcé en fin d’année un rebond qui devrait se poursuivre dans les mois à venir.
Le premier constructeur américain, General Motors, a vu ses ventes reculer de 11,8 % l’an dernier. Les ventes de Toyota ont diminué de 11,3 %, celles de FCA de 17 %, celles de Nissan de 33,2 % et celles de Hyundai et de Volkswagen de 10 %. Parmi les grands constructeurs, Ford et Honda n’ont pas encore publié leurs résultats commerciaux.
« Les ventes aux particuliers ont commencé à se redresser en mai et ont retrouvé leur niveau d’avant la pandémie au cours du quatrième trimestre », a souligné General Motors, qui a indiqué s’attendre à ce que « la reprise de l’économie américaine continue en 2021 ». Sur les trois derniers mois de 2020, les ventes de GM ont progressé de 4,8 % et celles de Toyota ont augmenté de 9,4 %. Le premier a même enregistré son meilleur trimestre de ventes aux particuliers depuis 2007 et le prix de vente moyen de ses véhicules a atteint un niveau record, grâce à la demande pour les pick-ups et tout-terrain de loisir.
Les ventes de FCA ont quant à elles diminué de 8 % au quatrième trimestre, en raison principalement du repli prononcé des ventes aux flottes. Les agences de location de voitures, en particulier, « continuent de pâtir de la réduction des voyages d’affaires en raison de la pandémie », a souligné le constructeur dans un communiqué.
Selon des estimations de Cox Automotive, les ventes totales de voitures aux Etats-Unis devraient avoir reculé d’environ 15 % en 2020, à 14,4 millions d’unités. « On est revenu à la normale beaucoup plus rapidement que ce que l’on pensait » et « le secteur commence 2021 sur de solides bases », a indiqué Charles Chesbrough, économiste du cabinet spécialisé. « La question clé reste de savoir quelle ampleur la pandémie va encore prendre », a-t-il noté, ajoutant qu’il n’était pas à exclure que les ventes se replient un peu de nouveau au premier trimestre mais que le second semestre « sera potentiellement l’un des plus actifs qu’on ait jamais vu ».
« Le revirement radical des ventes de voitures neuves au cours des huit derniers mois a contrecarré ce qui aurait pu être une année encore plus sombre pour l’industrie automobile », a pour sa part indiqué Karl Brauer du site spécialisé Iseecars.
AFP (5/1/20)