
Porté par des livraisons en forte hausse, Tesla a vu son chiffre d’affaires bondir de 74 % et son bénéfice atteindre un niveau historique au premier trimestre. « Nous avons constaté un réel changement dans la perception que les clients ont des véhicules électriques et la demande n’a jamais été aussi élevée », a déclaré le patron du constructeur américain de véhicules électriques, Elon Musk.
Sur la période janvier-mars, Tesla a a réalisé un chiffre d’affaires de 10,39 milliards de dollars, et vu son bénéfice s’élever à 438 millions de dollars, contre 16 millions sur la même période en 2020. Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, ce résultat a nettement dépassé les attentes des analystes. Le constructeur a livré près de 185 000 véhicules sur le trimestre, un niveau sans précédent « en dépit de multiples défis, dont des facteurs saisonniers, l’instabilité de la chaîne d’approvisionnement et la transition vers les nouveaux modèles Model S et Model X », a-t-il souligné.
Confronté à une concurrence croissante de la part de start-ups comme Lucid et Rivian, mais aussi de constructeurs traditionnels comme General Motors, Daimler ou Volkswagen, Tesla a représenté 71 % des ventes de véhicules électriques aux Etats-Unis au premier trimestre, contre 83 % sur la même période en 2020, selon le cabinet spécialisé Cox Automotive.
Le constructeur américain, qui avait annoncé en janvier vouloir faire croître ses livraisons de 50 % en moyenne par an pendant plusieurs années, n’a pas changé ses prévisions. Les travaux dans les usines en cours de construction à Berlin, en Allemagne, et à Austin au Texas, « restent dans les délais » pour que la production puisse y démarrer d’ici la fin de l’année, a-t-il indiqué, ajoutant que la cadence de production de la Model Y continuait « de s’améliorer » en Chine, le premier marché de la marque.
Concernant l’accident mortel survenu récemment au Texas, qui a de nouveau braqué les projecteurs sur les systèmes d’assistance à la conduite que Tesla propose, un spécialiste de l’ingénierie du constructeur, Lars Moravy, a assuré qu’il avait été « constaté que le volant était déformé, ce qui implique la probabilité que quelqu’un était sur le siège du conducteur au moment de la collision ». M. Musk a pour sa part répété, comme il l’avait déjà dit dans un tweet le 19 avril, que le logiciel Autopilot de l’enttreprise n’était pas en cause.
AFP (27/4/21)