
L’automobile en France ne devrait pas se remettre de la pandémie de coronavirus avant 2030, estime le cabinet AlixPartners. Après un pic des ventes à 2,7 millions de véhicules en 2019, celles-ci tomberaient à 1,8 million d’unités en 2020. Elles retrouveraient en 2022 leur niveau de 2016, soit 2,4 millions d’unités vendues, le retour de la croissance n’étant pas attendu avant 2030. Le marché « ne devrait pas être en croissance malgré le maintien des lancements de nouveaux véhicules », prévoit Laurent Petizon, directeur associé d’AlixPartners.
Les ventes d’automobiles en Europe devraient en revanche croître de 7,7 % par an de 2020 à 2025. D’après AlixPartners, le marché serait soutenu par les ventes de véhicules de loisir – électrifiés pour la plupart – qui devraient en 2030 représenter 43 % du marché, contre 21 % en 2015. Autre effet de la crise du Covid-19, le volume de production dans l’Hexagone plongerait à 1,5 million d’unités cette année (2,2 millions en 2019) et se stabiliserait à 1,8 million par an d’ici à 2027.
A l’échelle mondiale, AlixPartners estime que la crise devrait faire perdre la vente de 19 millions de véhicules en 2020 si l’on se fie au volume de l’année dernière, et même de 40 millions si l’on se projette jusqu’en 2022. C’est la Chine, le premier pays touché par la crise, qui se rétablirait le plus vite d’après les projections du cabinet. « Ce pays sera clairement le moteur du véhicule dans le monde », prévoit M. Petizon.