
Dans un entretien accordé aux Echos, le président de Michelin Florent Menegaux explique que le groupe ne devrait pas récupérer les niveaux de 2019 sur ses différents marchés avant le second semestre de 2022. « A long terme, nous continuons de penser que le parc automobile mondial va doubler, du fait des différences de taux d’équipement absolument colossales selon les pays », déclare-t-il.
M. Ménegaux indique que, Michelin étant « confronté à une concurrence très intense, plus encore que dans l’automobile », « la question de sa compétitivité est en permanence sur la table ». « En France, où nous employons 20 000 personnes, chacun de nos 16 sites a fait un diagnostic de sa compétitivité au regard de la concurrence au sein du groupe et dans le monde. Sur cette base, nous travaillons sur des plans d’actions avec toutes les équipes », souligne-t-il.
Le dirigeant annonce que Michelin présentera sa nouvelle feuille de route au début de l’année prochaine. « Notre ADN reste l’innovation, et dans la partie pneumatique, nous allons continuer d’offrir des solutions toujours plus vertes, plus de basse consommation, plus de kilométrage, l’amélioration des performances de freinage. En parallèle, nous devons faire valoir le savoir-faire acquis dans notre coeur de métier dans d’autres domaines, comme la pile à hydrogène, les imprimantes 3D métal, ou encore les matériaux de haute technologie. A l’horizon 2030, le pneumatique devrait représenter 70 % d’un groupe qui aura significativement grandi par ailleurs », déclare-t-il.