
Pour assurer que les composants du véhicule du futur puissent être produit en France, la PFA demande au gouvernement la création de « zones Green Deal ». « Le document que nous avons signé en 2018 reste tout à fait pertinent, mais tout s’accélère et nous avions besoin de le compléter », explique Marc Mortureux, directeur général de la PFA. Un avenant au « contrat stratégique de filière » a donc été signé le 26 avril par Luc Chatel, Président de la PFA et du CSF Auto, Bruno Le Maire, ministre de l’Economique, Elisabeth Borne, ministre du Travail, Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, et Agnès Pannier-Runacher, ministre chargée de l’Industrie.
Lors de la conférence de presse qui s’est tenue à l’issue de la réunion du CSF auto, M. Chatel a souligné la violence de la transformation qui, « au lieu de se faire en 5 à 10 ans », devrait se faire « en 2 ans ». « Nous avions prévu une diversité moteurs, thermique, hybride, électrique. La vérité est que les normes en discussion auront pour conséquence la disparition des solutions thermiques. Tout cela a des conséquences et nous avons signé un avenant pour en tenir compte », a-t-il déclaré.
Pour attirer les investissements, l’avenant propose « des soutiens financiers et dispositions fiscales ciblés mais durables sur des zones dites ‘Green deal’ destinées à accueillir des clusters d’entreprises à haute valeur ajoutée (R&D et production) permettant de répondre aux besoins de l’automobile du futur ».
Le Green Deal étant une priorité de l’Europe, une fenêtre de négociation pourrait s’ouvrir sur le sujet. La PFA entend profiter de la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022 pour porter ce sujet à Bruxelles.