
Ford va accélérer ses investissements dans les véhicules électriques et s’attend à ce que 40 % de ses véhicules vendus dans le monde en 2030 fonctionnent sans essence ou gazole.
Le constructeur américain avait annoncé en février son intention de consacrer plus de 22 milliards de dollars à la production de véhicules électriques d’ici à 2025. Il a annoncé le 26 mai qu’il portait ce montant à 30 milliards de dollars.
Symbole de cette évolution, Ford a récemment présenté une version électrique de son populaire pick-up F-150, le véhicule le plus vendu aux Etats-Unis ; 70 000 clients ont déjà posé une option depuis l’ouverture des réservations, il y a tout juste une semaine, pour le modèle qui sera disponible au printemps 2022. Le constructeur a déjà lancé le tout-terrain de loisir électrique Mustang Mach-E et il prévoit de commercialiser dans les prochains mois une version électrique du Transit.
Pour moins dépendre de sous-traitants et mieux maîtriser ses coûts, Ford a aussi décidé de travailler sur ses propres batteries : outre la création d’un centre de recherche et développement dédié à ce composant essentiel des véhicules électriques, il prévoit de former une coentreprise avec le groupe sud-coréen SK Innovation pour fabriquer des cellules et modules de batteries aux Etats-Unis.
Sous la pression d’une opinion publique, de clients et d’investisseurs de plus en plus sensibles au changement climatique, de nombreux constructeurs sont passés à l’offensive dans les véhicules électriques pour réduire les émissions. Le grand concurrent de Ford sur le marché américain, General Motors, s’est ainsi engagé en janvier à ne plus construire de voitures à moteur thermique d’ici à 2035.
L’accélération sur l’électrique s’inscrit dans une stratégie plus large présentée par Ford pour alimenter sa croissance, un plan baptisé « Ford+ ». Le constructeur prévoit aussi de créer une filiale de ventes de produits et services dédiée aux clients professionnels, entreprises et collectivités, de développer les services en ligne et les capacités à réparer ou mettre à jour les véhicules à distance.
« C’est notre plus grande opportunité de croissance et de création de valeur depuis qu’Henry Ford a commencé à produire en masse le Model T », a estimé le directeur général de l’entreprise, Jim Farley.
AFP (26/5/21)