Avec la C5X, Citroën signe son retour sur le segment des grandes berlines, quatre ans après l’avoir quitté. Produite en Chine, comme la DS9, la C5X sera commercialisée en Europe à l’automne 2021. « La C5X est un mélange des codes pour répondre aux besoins des clients. Son confort, la fluidité de sa ligne et son élégance vont au-delà des attentes des clients du segment D traditionnel », explique Vincent Cobée, directeur général de Citroën. « Nous observons que les désirs des clients sur ce segment évoluent. Ils souhaitent une silhouette de type berline mais tout en gardant une position de conduite élevée », poursuit-il.
Une position plus haute rendue nécessaire par l’électrification de la gamme. « Il faut bien mettre les batteries quelque part », reconnaît M. Cobée. Les SUV, qui représentent environ 45 % des immatriculations en Europe, « ne vont pas monter jusqu’au ciel. Nous sommes ici dans l’anticipation d’un phénomène : des SUV dont la hauteur va baisser et des berlines qui vont prendre de la hauteur, en partie pour positionner les batteries sans perdre en habitabilité », avance-t-il. La nouvelle C4 est déjà le fruit de cette inspiration.
La production de la C5X est prévue dans l’usine chinoise de Chengdu. Trois raisons pour cette localisation : d’une part, ce segment pèse 2,3 millions de voitures dans le pays, contre 800 000 environ en Europe et d’autre part pour la qualité de la fabrication. « Sur 100 usines de fabrication dans le monde, le Top 3 se trouve en Chine », argumente le directeur général de Citroën. Enfin, parce que la C5X repose sur la plateforme EMP2 à empattement long qui est justement industrialisée en Chine, la même que la DS9.
Côté motorisations : la surprise n’est que partielle. Citroën ne proposera pas de diesel pour la gamme de la C5X, qui n’existera qu’en versions à essence et hybride rechargeable. Etonnant sur un segment de grandes routières dont les deux tiers des ventes en Europe sont composés de flottes d’entreprise. Mais selon Vincent Cobée, le diesel représentera moins de 15 % des immatriculations en 2025, contre 48 % encore en 2020 et 79 % cinq ans plus tôt.