
Le groupe d’ingénierie et de conseil en technologie Akka a subi une perte de 168,8 millions d’euros sur l’exercice 2020, du fait d’un recul de 16,5 % de ses ventes – à 1,5 milliard d’euros – lié à la crise sanitaire.
Le groupe a été particulièrement touché par l’impact du coronavirus sur ses deux principaux donneurs d’ordre, l’aéronautique et l’automobile, qui ont sabré dans leurs budgets de recherche et développement pour faire face à la crise. Il met toutefois en avant une reprise de la croissance de son chiffre d’affaires d’un trimestre à l’autre (croissance séquentielle) et le retour à la rentabilité de toutes ses divisions au quatrième trimestre.
Akka, qui a été recapitalisé de 197 millions d’euros à l’automne grâce notamment à l’arrivée à son capital du groupe belge CNP, ne fait pas de prévisions pour 2021. « La dynamique commerciale continue de s’améliorer au début de 2021, mais la visibilité reste limitée en raison de la crise actuelle de la Covid-19 », s’est-il borné à préciser.
Le groupe de 21 000 salariés a supprimé 800 emplois en Allemagne et négocie actuellement un plan social à Toulouse et en Occitanie, le bastion de l’aéronautique française. Akka avait commencé par annoncer 1 200 suppressions d’emplois, mais le chiffre est désormais ramené à 600, a indiqué sur France Info le patron d’Akka, Mauro Ricci. « En région parisienne nous avons réussi à diversifier nos activités […] dans le ferroviaire, les télécoms, les sciences de la vie, le digital. Mais à Toulouse la diversification est beaucoup plus dure », a-t-il souligné.
Les plans de réduction de coûts engagés par la société pour faire face à la crise « devraient permettre une réduction séquentielle de la base de coûts du groupe d’environ 70 à 75 millions d’euros par rapport à 2020 », a précisé Akka dans son communiqué de résultats.
AFP (18/3/21)